Ubisoft est actuellement confronté à une série de défis qui l’obligent à revoir complètement sa stratégie pour redynamiser l’entreprise. Pour atteindre cet objectif, l’éditeur envisage de quitter le marché boursier. Cette démarche impliquerait le rachat de ses propres actions, un processus dans lequel le groupe collabore étroitement avec Tencent, une entreprise majeure chinoise. En procédant ainsi, Ubisoft espère donner un nouvel élan à ses activités en s’appuyant sur des partenariats stratégiques solides et en ajustant sa gouvernance financière.
Ubisoft : la routourne du géant français
Quel est l’avenir pour Ubisoft ? Depuis plusieurs mois, voire années, les observateurs se perdent en conjectures sur le destin de cet éditeur français emblématique. Alors que les enquêtes concernant la gestion interne et l’équipe de direction n’ont pas manqué de faire des vagues, l’entreprise a continué son chemin, semblant d’abord insensible à la tempête économique qui balayait l’industrie. Toutefois, les difficultés se sont multipliées depuis le début de 2024, frappant une compagnie qui, à la différence de nombreuses autres, choisit de ne pas distribuer de dividendes à ses investisseurs.
L’enchaînement de mauvaises nouvelles a commencé avec la sortie de l’intrigant _Prince of Persia : The Lost Crown_. Contrairement aux attentes élevées, le jeu n’a pas rencontré le succès escompté, ce qui a conduit à la dissolution de l’équipe qui s’est vue redirigée vers d’autres projets.
En parallèle, _Assassin’s Creed Shadows_ a vu sa date de sortie repoussée, alors que tout était prêt pour le grand jour initial prévu le 15 novembre. Plus récemment encore, Ubisoft a fait part de la fermeture de ses studios d’Osaka et San Francisco (_South Park : L’Annale du Destin_, _Rocksmith_). L’éditeur a également entamé une réduction progressive des effectifs au studio de Sydney en Australie. En tout, cela signifie que 278 employés quitteront la société, réduisant son effectif massif.
Pour ajouter du sel à la plaie, ce fut au tour de _XDefiant_ de tirer sa révérence. Plus aucune acquisition du jeu n’est possible depuis le 3 décembre dernier, et la fermeture des serveurs est annoncée pour le 3 juin 2025. Pour ceux qui auraient récemment rempli leur panier virtuel, un remboursement est prévu. Quant à l’équipe du jeu, la moitié a déjà été affectée à d’autres projets en cours.
Tencent en quête de plus de contrôle
Chez Ubisoft, la situation n’est pas des plus ensoleillées, et c’est avec l’arrivée _d’Assassin’s Creed Shadows_, prévue pour le 14 février prochain, que l’éditeur espère un retour en grâce. Pour se revivifier, Ubisoft pourrait envisager de se retirer des marchés boursiers.
Selon Bloomberg, Guillemot Brothers Ltd. planifierait un retour en force par la reprise de l’ensemble des actions d’Ubisoft, avec le soutien de Tencent. Reuters a récemment confirmé l’intérêt grandissant de cette option. Néanmoins, au contraire des apparences, l’objectif n’est pas de céder la place à Tencent. Ubisoft recherche en réalité un partenaire financier fiable.
Le mastodonte chinois possède déjà 10 % de l’entreprise et atteint 49 % dans Guillemot Brothers. Cependant, Tencent aimerait renforcer sa présence dans les décisions stratégiques, notamment sur le plan financier. De leur côté, les Guillemot se montreraient peu enclins à céder davantage de terrain.
À ce jour, aucune résolution n’a été adoptée, Tencent demeurant prêt à agir pour éviter toute tentative de rachat hostile venant de l’extérieur. Des pourparlers sont en stand-by, selon GamesIndustry, pimentés par cette opposition. Reste à espérer que chacun parvienne à mettre de l’eau dans son vin pour mettre fin à ce suspense digne des meilleures productions Ubisoft.
En conclusion, chez Ubisoft, on semble jongler entre défis internes et ambitions externes. Et qui sait, peut-être qu’une fois la poussière retombée, on saura enfin comment cette histoire se termine… À moins qu’ils ne nous sortent encore un de ces rebondissements à l’image de leurs plus grands succès !