La série Doom a laissé une empreinte indélébile sur les passionnés de jeux vidéo, et même si elle a été revisitée de nombreuses manières au cours des années, le jeu classique demeure probablement le préféré des inconditionnels. Mais imaginez un instant si ce jeu iconique abandonnait son style de jeu en vue subjective pour explorer un tout autre genre.
Trois décennies plus tard, ce jeu demeure légendaire
Il y a des jeux qui traversent le temps sans perdre une once de leur magie, et Doom en est l’exemple parfait. Que vous ayez découvert ses paysages démoniaques dans leur gravité polygonale en 1993 ou redécouvert son univers grâce à un remake en 2019, ce jeu reste un classique. Doom fut l’un des pionniers du genre FPS, introduisant des graphismes en trois dimensions et des modes multijoueur, ce qui a constitué une révolution pour l’époque. Aujourd’hui, quand on parle de jeux de tir à la première personne, nombreux sont ceux qui pensent immédiatement à des titres contemporains tels que Call of Duty: Black Ops 6, Destiny 2 ou Valorant. Dans l’aventure originelle de Doom, le joueur se glissait dans la peau d’un Marine spatial, appelé Doomguy. Après avoir contrarié un supérieur, ce dernier se voit assigné à un complexe militaire sur Mars, où il doit superviser l’élimination des déchets radioactifs.
Mais bien sûr, les choses prennent une tournure imprévisible. Non content de jouer avec des substances dangereuses, ce complexe s’adonne à des tests de téléportation qui finissent par ouvrir une brèche vers l’Enfer lui-même. De ce fait, des démons peu amicaux font irruption sur Phobos, une des lunes de Mars. Le courageux Doomguy est alors envoyé sur cette lune désolée pour sauver les survivants et botter le derrière des démons avec un arsenal aussi impressionnant que varié, allant du simple pistolet à d’imposantes armes comme le minigun, le fusil à pompe, et même un lance-roquettes. Mais certains puristes de la franchise affirment qu’il n’y a rien de tel qu’un bon vieux coup de poing pour régler leurs comptes aux diables.
Doomguy et son courage à toute épreuve
À l’image d’un vrai fan inconditionnel, Edy Pagaza a emprunté une voie moins armée en délaissant le célèbre BFG 9000 pour se concentrer sur les poings de Doomguy. Il a introduit cet aspect dans un mod qui change radicalement la perspective du jeu d’id Software, le transformant en un jeu d’action à la troisième personne. Dans ce mod captivant, Edy Pagaza offre aux joueurs une expérience avec une caméra et un mouvement bien plus fluides, en plus d’un modèle de personnage totalement revisité pour exceller dans le combat rapproché. Ainsi, ce Doomguy version 3.0 s’attaque aux démons avec des combos de coups de poing et des techniques de jambes qui en mettraient plus d’un K.O.
Dans un tweet, Edy Pagaza revient sur cette aventure créative qui a débuté il y a huit ans. Il raconte comment tout a commencé par l’idée d’un prototype de personnages précalculés, avant de se plonger dans le vaste monde de la modélisation et de l’animation 3D pour finalement intégrer des modèles dans Doom.
Pagaza travaille d’arrache-pied sur ce projet depuis 2016 et le chemin parcouru depuis ses premiers pas est tout simplement remarquable. Les animations sont d’une fluidité digne des plus grands, et la variété des enchaînements est tout bonnement fascinante. Les effets sonores et visuels, bien qu’amusants, dégagent une saveur nostalgique qui rappelle fortement les origines du jeu. En parallèle, Pagaza s’est donné pour mission d’améliorer l’intelligence artificielle des ennemis pour ajouter de la difficulté. Ceux-ci pourront bientôt parer et esquiver les attaques, tout en lançant des offensives plus coordonnées contre le joueur. D’autres ajouts sont également en développement, comme une capacité d’esquive pour faire de votre Doomguy une vraie machine de guerre esquive-tout.
Au fond, quand on y pense, Doom nous prouve qu’un bon jeu n’est jamais vieux, il est simplement vintage. Voilà un titre qui, même trente ans après sa sortie, continue de faire vibrer les fans et inspire des créateurs passionnés. La preuve ? Même sans pistolet à la main, Doomguy trouve toujours un moyen de distribuer les punchlines les plus percutantes de ce côté-ci de l’Enfer.